Copiez moi cent lignes René.

Publié le 27 Octobre 2017

Lettre de Saint Martin la Patrouille (Saône et Loire)

 

Avec mon mari René, on s’est dit qu’on ne pouvait pas être indifférents à la crise que traversent les étrangers. Alors, en lisant le blog des gars alités et des conciliations, un site super sympa, rien qu’a son nom, on s’est décidé à agir.  (Faut que je vous dise René est un peu enrhumé depuis sa sortie à Marseille.)

 

Donc je disais qu’on voulait accueillir une famille de réfugiés. On nous a dirigé vers des espagnols expulsés de Catalogne depuis l’Indépendance. Ah les braves gens. Ces malheureux qui ont été trainés dans la boue par un tyran d’opérette qui a imposé la sécession. Nous, l’Espagne on a toujours aimé, surtout sous Franco. C’était bien à l’époque. Pas cher. Les campings étaient bien tenus. La Guardia Civil très polie. Et Milan qu’est ce que c’était beau ? Pas vrai René ? Les valeurs de l’Espagne ils nous en ont parlé. Pas les clichés sur la pizza, ou la corrida. Non. Una , grande et libre… L’ordre et l’honneur, voilà.  En France, savez bien,  on est dirigé par des gauchistes comme Macron. On est cannibalisé par les anti France.

 

Avec notre famille espagnole ca a été bien quelques jours mais faut reconnaître, Juan, il chantait trop souvent. Et trop fort. C’était un gitan. Et sa femme quand elle tapait des pieds, quelle horreur. Les flics venaient à chaque fois, vers deux heures du matin quand ils commençaient leur flamenco.

 

On les a rendu et on a pris après une semaine de repos,  des européens. Des propres, blancs ceux là. Un couple de danois. Bien, les Danois, j’ai dit. On connaît peu ce pays. Le salami et l’omelette de Shakespeare à la rigueur.  Les Danois ca fait peur depuis Brevik. Ah c’était en Norvège ? Nous, de toute façon, on n’est pas socialistes, alors…Bon ben les Danois ils fuient leur pays depuis que les éoliennes ont tout envahi. Eux ont été expulsés par une multinationale de l’ Energie Française. Tu te rends compte. Durant deux ans ils ont été dans un camp à la frontière suédoise, sans pouvoir donner des nouvelles à leur famille avec un Nokia 4G correct, avant de pouvoir s’enfuir sur une embarcation  de fortune, un ferry je crois. Quel drame. Trop méconnu. Comme vous le dites souvent, les médias nous mentent.

 

Eux voulaient fuir vers l’Algérie. On a pensé à les mettre dans le camping car pour passer la frontière. Mais on avait trop peur d ‘être pris pour des passeurs.

Enfin la semaine dernière on a reçu des chômeurs allemands.  Ils viennent d’être expulsés de leur pays car ils refusaient de travailler. Hartz IV, le programme de travail les avait orienté vers les nouvelles mines de charbon de Rhénanie. Comme ils étaient biberonnés à l’écologie depuis la naissance ; c’était Nein. Arrestation, expulsion de leur logement, violences de la police, ils ont taillés la route vers la France, en pensant gagner le Brésil. J’en aurais pleuré de cette histoire.

 

Avec René qui prend l’ apéro avec Fritz pendant que je vous écris, on se demande comment on va faire pour sortir dans le village avec nos allemands. On va pas leur mettre une étoile jaune quand même.

 

Demain on reçoit un producteur américain qui fuit Hollywood.  Il demande l’asile à cause de Trump. Paraît qu’il passe son temps un genou à terre en priant Dieu de lui rendre Obama. Je suis pas sur qu’on va le garder.

 

Simone.

 

Felix, je commencé un baby gros pour le petit. Tu passeras le chercher.

Ta Mamie.

 

Rédigé par Louise Mitchell

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