Autonomie en Italie.

Publié le 12 Janvier 2012

Essai : Autonomie !Italie, les années 70. Marcello Tari. La fabrique éditions. 2011. 16 euros.arton603.jpg

Je m’attendais à un tract post situationniste prêchant l’autonomie et la baston casquée en ouvrant ce petit livre rouge. Si le début du livre prête le flanc à cette critique, les recherches sur cette époque et sur le sujet de l’autonomie politique sont extrêmement fouillées. C’est donc une découverte de cette Italie qui dans les usines Fiat, dans les centres sociaux et dans toutes les rues du pays, a ébranlé l’édifice politique italien. L’auteur ne s’attache pas à décrire la situation politique du point de vue classique mais toujours en se référant aux publications comme Rosso, Re Nudo, Senza Tregua, ou plus brèves comme Linea de condotta, Lavoro zéro, Donne à l’Attaco (Femmes à l’attaque, bulletin de Trieste) dans les groupes comme Demau, Lotta Continua. Il évoque le mouvement féministe italien, le groupes homosexuelles et les attaques qu’ils ont du mener contre la bureaucratie héritée de plusieurs siècles de formatage politique et moral. L’auteur revient sur ce Wood stock milanais que fut Parco Lambro. Avec Gianfranco Manfredi, il raconte ce que fut cette expérience. Comment en est-on arrivé aux journées insurrectionnelles de 1975, à la formation de la lutte armée dans un pays où l’extrême droite et la police tue alors des militants. Marcello ne rappelle pas assez que l’Italie fut un pays fasciste quelques années auparavant. Epluchant la littérature de cette époque qui dévaste tous les champs des possibles,  comme l’exigence du « 27 politique » la revendication d’une note minimum pendant les périodes de lutte ! Marcello Tari nous dit : Pourquoi ne suis-je pas né à Rome en 1950 ? Mamamia !

Rédigé par Louise Mitchell

Publié dans #Essai.

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