Georges Bataille.
Publié le 2 Décembre 2009
Georges Bataille. Histoire de l’œil. L’Imaginaire Gallimard.
« Simone, en effet, se branlait, collée à la grille, à côté du prêtre, le corps tendu, cuisses écartées, les doigts fouillant la fourrure.. Je pouvais la toucher, ma main dans les fesses atteignit le trou. A ce moment j’entendis clairement prononcer :
-Mon père, je n’ai pas dit le plus coupable.
Un silence suivit.
- Le plus coupable, mon père, est que je me branle en vous parlant.
Quelques secondes, cette fois, de chuchotement. Enfin, presque à voix haute :
-Si tu ne me crois pas, je peux montrer.
Et Simone se leva, s’ouvrit sous l’œil de la guérite se branlant, se pâmant d’une main sûre et rapide.
-Et bien curé, cria Simone en frappant de grands coups sur l’armoire, qu’est ce que tu fais dans ta baraque ? Est-ce que tu te branles, toi aussi ?
Mais le confessionnal restait muet.
Alors j’ouvre !
A l’intérieur, le visionnaire assis, la tête basse, épongeait un front dégouttant de sueur. La jeune fille fouilla la soutane : il ne broncha pas .Elle retroussa l’immonde jupe noire et sortit une longue verge rose et dure : il ne fit que rejeter la tête en arrière, avec une grimace et un sifflement des dents. Il laissa faire Simone qui prit la bestialité dans sa bouche. »