J'ai attrapé des ampoules.
Publié le 13 Février 2010
J’suis pas une lumière, vous l’avez remarqué mais pour m’éclairer je m’étais mis aux lampes fluocompactes, celles qu’on allume pour y voir comme pendant la guerre, un peu trouble, voyez. Bon, c’est pas la mort, on ne va pas mettre des projos allemands, style pour repérer les avions de la Royal Air Force, dans toutes les pièces, non plus.
Depuis quelques temps on lisait que ces lampes fluocompactes étaient dangereuses pour la santé. Ce mois-ci « l’avant garde écologiste » c’est à dire la Revue Silence (qui vient de sortir un numéro exceptionnel sur les Murs comme médias alternatifs) et à laquelle je participe, revient dessus en expliquant que finalement ce n’est pas dangereux, contrairement aux halogènes. La revue convient que la luminosité reste faible mais que dans l’avenir…ce sera le grand soleil lumineux. Par contre, elles font diminuer de beaucoup la consommation d’énergie. Et ça c’est écolo. Bon.
Me voilà rassuré sauf que j’ai sottement acheté la revue La Décroissance de Paul Ariès et là que découvrais-je, abasourdi : « Pourquoi l ‘ampoule fluorescente n’est pas la panacée écologique qu’on veut nous faire croire » Diable, moi qui m‘étais rué sur des nouvelles ampoules chez Mr Bricolage et avait jeté dédaigneusement toutes mes ampoules à fil en leur disant « Vade Retro Lux », me voilà bien embêté. Je me dis : « Normal t’es en train de lire La Décroissance, avec eux faudrait même plus s’essuyer les fesses avec le bottin, vu que les encres polluent encore plus enfin tu vois le tableau ». Le souci c’est que les arguments de l’auteur, Pr Alois Blouseblanche, (remarque le pseudo recherché) ne sont pas stupides : « Sa fabrication nécessite au moins cinq fois plus d’énergie que la précédente », elle est composée de minerais rares et son déchet est dangereux. Cela c’est de la roupie de sansonnet à coté de l’argument principal qui consiste à dire que l’éclairage global ne représente que de 1% de la consommation d’énergie totale. Ce qui fait dire à notre professeur décroissant qu’il vaudrait mieux lutter contre les panneaux publicitaires allumés et l’éclairage public. Il a pas tort le bougre.
Ce qui est fou c’est que les deux revues écologistes radicales ne partagent pas le même avis sur une ampoule alors sur le reste, t’imagines.
La semaine prochaine : Chier dans la sciure ou dans l’eau ?