Pendant ce temps là...

Publié le 8 Août 2010

D'un site référencé par nos soins...

Englués dans une affaire Bettencourt qui prend des dimensions extraordinaires, la présidence et le gouvernement ne savent plus quoi inventer pour faire diversion. Après le très grotesque et démagogue outrage au drapeau français (ici et ), c’est l’honneur de la police nationale qui est en jeu. Le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux traîne devant les tribunaux deux sites Internet : Indymedia (Grenoble) et Le Jura libertaire, souvent cité dans ces pages (iciici et).

 

Voici les liens avec l’article du Monde et celui deLibération :

«Brice Hortefeux porte plainte contre deux sites Internet jugés anti-policiers»Le Mondedu 26 juillet 2010 ; 
«Hortefeux porte plainte contre deux sites critiques envers la police»,Libération du 26 juillet 2010.

 

Ce que ni Le Monde ni Libération, et encore moins l’AFP, n’ont le droit d’écrire (mais moi, je ne vais pas me gêner !), c’est que Brice Hortefeux a été condamné pour injure raciale et que dans sa honteuse situation, le seule chose qu’il soit autorisé à faire, c’est de fermer sa gueule. Du coup, il faut une sacrée dose d’inconscience pour oser s’adresser à celles et ceux pour qui sa simple présence constitue une vivante insulte…

 

Comment ce gouvernement qui fait de l’évasion fiscale une vertu, et dont les membres accumulent les casseroles au cul, ose parler d’honneur et de la grandeur de la France ? Une chose est sûre : ces gens-là ne peuvent pas, et ne pourront jamais, invoquer une telle grandeur, eux qui s’escriment à mettre notre pays en pièces.

 

Pour revenir au Jura libertaire, il y a une petite contradiction amusante que n’a pas relevé Hortefeux. Ce site a souvent cité Guy Debord. Dans le même temps, l’ancienne ministre de la Culture a classé ses archives «Trésor national», ce qui leur confère un statut particulier et empêche leur dissémination hors du territoire. Alors, l’UMP veut bien des manuscrits de Debord pour les collections de la BNF, mais il ne faut surtout pas le lire et considérer que la critique situationniste trouverait encore à s’appliquer, même par écrit…

 

Dernier point, après la proposition du député Masson, les calomnies à l’encontre de Mediapart et les drôles de décisions de l’AFP, cette campagne est la énième à secouer le monde d’Internet en quelques semaines. À l’incompréhension que génère l’arrivée de nouveaux modes de communication, s’ajoute l’impuissance à contrôler cet «espace». Comme en Chine, les autorités ne cessent de faire obstacle à la liberté qui s’y exprime.

 

La nervosité est palpable, tant mieux.

 

ShigePékin, 27 juillet 2010.

Rédigé par Goby

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