Hollywood Menteur.

Publié le 11 Juin 2019

Hollywood menteur. Une bande dessinée de Luz. Futuropolis. Paris, 98 pages,19 euros. 2019.

 

Brillante idée que de plonger dans le tournage de Misfits, les Désaxés en français, pour un dessinateur. C’est réussi. Le récit du tournage du film de John Huston est passionnant à plus d’un titre : Marylin Monroe apparaît dans son intimité, sa difficulté à vivre et ses problème physiques. Clarke Gable le bellâtre vieillissant est ramassé dans un portrait de cowboy macho, Montgomery Clift nous enchante par son coté humain. Normal, il a échappé de peu à un accident de voiture. Liz Taylor lui a sauvé la vie en lui ôtant ses dents coincées au fond de sa gorge.

On trouve aussi Paula Strasberg, qui guide Marylin Monroe quand celle ci ne lèche pas des pilules. Marylin enfile une perruque et s’échappe pour trainer librement  au club le Daisy rencontrer des femmes libres. Monroe enceinte mais qui ne gardera pas son enfant et donc celui du scénariste du film Arthur Miller. Elle, qui crie dans le désert : «  Hollywood menteur » et menteurs toutes les stars. Bien sur, car le cinéma est là pour ça, pour embellir ou travestir la réalité. Et il broie des personnages qui sont des êtres fragiles. Sauf Clark Gable qui ne supporte pas les glaçons dans le scotch et meurt d’une crise cardiaque avant que le film ne sorte.

Des passage oniriques nous ramènent aux années 60 quand Montgomery Clift se dispute avec feu James Dean qui déclame depuis sa Porsche Spyder 550 : «  Je suis vivant dans ta tête comme dans la tête de millions de gens. Un mythe ne meurt jamais. » James Dean devenu mythe en 1955 comme ce film qui coutera la vie à ses acteurs. Une postface de Virginie Despentes défonce sa race.

 

 

Rédigé par Louise Mitchell

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