Le livre à ne pas lire.

Publié le 2 Avril 2010

Sarah Dars, Des myrtilles dans la yourte. Editions Philippe Picquier.

Vous pouvez vous passer de lire ce roman policier mongol qui ne brille pas par ses figures de style. Ca commence par «  Larry ouvrit les yeux. Et les referma. » C’est déjà le degré zéro de la littérature et ca ne risque pas de créer un suspens avec un mouvement de paupières supplémentaire. Le sens caché vient peut être des myrtilles dont la propriété est d’augmenter la vue ?

yourte.jpgLe vocabulaire est pauvre, « un peu petit » et on se demande si la traduction n’ a pas été faite à dos de cheval. Le souci c’est que il ne s’agit pas d’une traduction.  Donc le bouquin a du être écrit avec Google Mongolie ou le guide du routard. Le dialogue entre Larry et Ted va t’instruire: « C’est le top du top, non ? » - tu l’as dit le tiptop , le dessus du panier »Waouh ! Balzac doit se retourner dans sa tombe, en écumant de bave, avec de pareilles envolées sur la description d’une chambre. Les métaphores lourdes pullulent et s’ajoutent comme pour montrer que l’autrice connaît bien des expressions mongoles : « …elle devenait plus collante que la super glu à réparer les selles et le suivait « comme la rate adhère à la panse »  et là si t’as pas compris, elle ajoute « comme le taon  s’attache à la croupe du cheval. » Là c’est très chevalin, ça sent son mongol. On s’inquiète ; mais peut être les mongols ont-ils tendance à rajouter des exemples pour tromper l’ennui de la steppe ?  Le reste sent  la yourte mal aérée, et la myrtille écrasée. Bonne lecture.

 

Rédigé par Goby

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