Les journaux du pouvoir

Publié le 14 Janvier 2011

  Impayable, au 14 janvier au soir...Le Temps (Tunis) sur son site, alors que Ben Ali s'est enfuit en Arabie Saoudite, à droite de Malte comme chacun sait:

 

"A son tour, le peuple tunisien a bien compris Ben Ali"

 

 


 

Et le journalisme rampant de

Raouf KHALSI 

 

"C’est le discours que les Tunisiens attendaient. Rien ne sera plus comme avant, en effet.

"Intensification des mesures sociales, mais surtout plus question de balles tirées contre nos concitoyens. Pas question et toujours pas question de présidence à vie. Et déjà un hymne aux libertés, à la démocratie…"

 

Dans l'Economiste (Tunis): On trouve dans la même veine l'avis "éclairé" de son rédacteur en chef.

 

Apaisement

 

Mr. Hédi Mechri

Il est des pays comme des individus qui les composent. Ils sont par moment victimes, sans que l’on s’y attende ou que l’on y prenne garde, d’accès de fièvre aussi soudaine que meurtrière. Une sorte d’éruption violente qui gène, indispose et fait mal à l’ensemble du corps social. On s’imaginait – à bon droit – immunisé contre ce genre de spasme sociétal, et puis l’on découvre avec stupeur que cela n’arrive pas qu’aux autres.
Maladresse, indifférence peut-être de certains cadres, ou d’élus régionaux ou locaux en mal de compétence, en déficit de conviction, peu habités pour tout dire par un sentiment d’humanité et de compassion à l’égard des personnes, jeunes et moins jeunes, en situation précaire voire désespérée, faute d’emplois et de perspectives de revenus. Leur attitude, si tel est le cas, nourrit incompréhension, malentendus et crispations sociétales. C’est par eux, alors que rien ne nous prédispose à cela, que le drame arrive.
Pendant plus de 50 ans, nous avons fait la guerre à la pauvreté, à la misère, aux maladies, à l’analphabétisme, à l’obscurantisme et au sous-développement sous toutes ses formes. Nous avions peu de moyens mais de fortes convictions politiques, un idéal de justice et un attachement indéfectible aux valeurs républicaines.
Au cours des 20 dernières années, nous y avons engagé plus de moyens qu’en toute autre période et autant de conviction pour combattre et éradiquer le chômage. Sans doute ne sommes-nous pas au bout de nos peines. Et il y a encore loin de la coupe aux lèvres. Mais quel pays peut aujourd’hui prétendre terrasser l’hydre du chômage ?
Le chômage des jeunes – diplômés ou non – est certes élevé mais nos performances économiques et nos avancées sociales le sont tout autant.(suite..).

 

Rédigé par Louise Mitchell

Publié dans #Organes préssés

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