Petites Iles de la Méditerranée.

Publié le 29 Mars 2012

 

Petites iles de la Méditerranée. Les sentinelles de la biodiversité. Sébastien Renou, Photographies de Louis marie Préau et Laurent Ballesta. Gallimard. Conservatoire du Littoral. 29 euros.

 


9782742431151.gif

D'abord ce sont des photos d'iles, Zembretta, Frioul, Milos, quelques unes seulement dans cette poussière d'étoiles que contient la Méditerranée. Dans notre imaginaire l'île est restée un sanctuaire d'un passé, un lieu hors du progrès productiviste, un lieu fermé aussi où tout peut se dérouler de manière tragique comme dans Lords of The files ou l'Ile du Docteur Moreau. L' Ile comme dystopie apparaît aussi dans cet ouvrage avec un chapitre consacré aux menaces qui pèsent sur ces iles: Prolifération des goélands; algues venues par le canal de Suez construit par Ferdinand de Lesseps, et qui permet aujourd'hui à 931 espèces d'immigrer en Méditerranée. Encore un échec de la politique Sarkozienne puisqu'aucune circulaire de Guéant n'a permis de les empêcher d'approcher de nos chères cotes. Reste que l' afflux de populations sur les cotes génère une dégradation du milieu, car avec le soleil il faut bien emmener son parasol , sa télévision pour la météo, son automobile climatisé pour pas attraper chaud, son attrape limaces pour Boris Vian, et son antimoustique qui ne laissera aux reptiles que l'issue d'une collocation en ville avec un gecko assez serviable pour vider l'eau de l'aquarium du Doris géant. Cet ouvrage plein de lumière n'est pas à offrir au premier ardennais venu car à la vue des eaux claires ou des tapis de Posidonie, il se pourrait qu'il contracte lui aussi cette envie de voyage qui a animé l'équipe du Conservatoire du Littoral.

Petites iles souvent connues par les voiliers comme celle de la couverture où deux goélands témoignent de leur présence forte car à l'œil éclairé il n'échappera pas que de la fiente dégouline du rocher. Fiente nitrophile nourrissant les rats qui mangent les œufs des oiseaux. Les goélands leucophées sur les iles de Marseille sont passé d'une vingtaine de couples au début du 20 ème siècle à plus de 23 000 en 2005. En 2010, 50 % des effectifs ont disparu en raison d'une gestion différente des déchets ménagers. Cependant Sébastien Renou laisse le doute planer sur cette hypothèse. Faire l'hypothése d'une île ou de sa possibilité...

Rédigé par Louise Mitchell

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article